dimanche 3 février 2013

Don't worry, be Fezzy !


FEZ only sur XBox 360... Arghhh !
Microsoft a trouvé son petit Super Mario. Tant de temps à voir mille forums fleurir et dépérir en espérant, semble t-il, vainement, que cette petite créature 2D puisse atteindre la 3D sur nos PC.
Pour le moment, un grand nombre de ceux qui aimeraient l'adopter n'ont que leurs mirettes pour pleurer...



A la base, le fez, du nom de la ville du Maroc où l'on fabriquait traditionnellement cette coiffure, est une coiffe généralement en feutre rouge (nuance caractérisée par les baies rouges employées pour sa teinture) et sans bords, souvent arborée, dans le monde ottoman, par les militaires, mais qui, de nos jours, n'est portée que lors de fonctions officielles, de défilés et de sorties particulières. En Egypte, on parlera plutôt de "tarbouche" (terme dérivé des mots persans "sar" qui signifie "la tête" et "pouch" pour "la coiffure"). 

 




Mais dans le grand monde des jeux video, what is... FEZ ?

"Le point de départ de FEZ est tout ce qu'il y a de plus classique : on retrouve un certain Gomez au réveil. Ce brave petit bonhomme n'a jamais quitté son village et il vit paisiblement dans un monde bidimensionnel. Comprenez par là que ni lui ni ses proches n'ont conscience de la notion même de profondeur, ils vivent constamment sur le même plan et se satisfont sans mal de cette platitude. L'existence du brave Gomez prend un tournant inattendu lorsqu'il reçoit un artefact magique : un petit couvre-chef rouge. Muni de ce fameux fez, il est désormais capable de passer d'une perspective à l'autre, ce qui va lui permettre d'explorer un monde d'une immensité insoupçonnée. Il ne s'agit pas pour lui de faire du tourisme, il doit mettre la main sur tous les fragments d'un énorme cube doré. Ces derniers sont éparpillés un peu partout et le fait de les collecter vous ouvrira les portes vous permettant de progresser..." 
Jeuxvideo.com


Son créateur, Phil Fish, est un développeur indépendant qui a remporté, avec Fez, l'année dernière, en mars 2012, le Grand Prix à l'Independent Games Festival (sans omettre celui du Meilleur Jeu lors de l’IndieCade 2011 à Santa Monica) après quatre longues années de développement et sans la moindre sortie officielle alors. Il est aussi l'un des protagonistes qui illustrent le documentaire "Indie Game, the Movie", précédemment cité dans mon premier post et se trouve être un drôle de personnage. 


A ce titre, invité à la Game Developers Conference (GDC), l'une des grandes réunions annuelles internationales des concepteurs de jeux vidéo, Fish, le 6 Mars dernier pour la présentation de ce documentaire, s'était un peu laissé aller lors d'une séance de questions-réponses après la projection du film. Et face à un développeur japonnais qui venait de complimenter le documentaire (et précisant au passage qu'il était heureux de voir que de nombreux développeurs indépendants s'inspiraient toujours de classiques fondateurs comme Super Mario Bros et Zelda), et qui lui demandait ce qu'il pensait des jeux vidéo japonais actuels, il avait tout simplement précisé sans trop de détours : "Vos jeux sont juste pourris.
Précisons que les japonais, au moment du Tokyo Game Show 2009, avaient avoué eux-mêmes, via les propos de Keiji Inafune (Chef de production chez CAPCOM), toutes leurs difficultés à porter des réalisations de grande qualité à la hauteur de ce que proposent les consoles HD en déclarant : "Notre industrie est fichue.", les amenant à surtout concentrer leur développement sur les consoles portables, et notamment la PSP, entre 2010 et 2012. Propos que Shuhei Yoshida, Président de Sony Computer Entertainment, avait prolongé en spécifiant que l'amour actuel des japonais pour les portables était avant tout la conséquence de leur incapacité à s'en sortir proprement dans l'exploitation des consoles HD, même si des développeurs japonais comme la Team Ninja (Dead or Alive et Ninja Gaiden) ou encore PlatinumGames (MadWorld, Bayonneta, Vanquish) ont bien l'intention de continuer à relever le défi fortes de leur créativité et de leur identité culturelle.
Reste à penser que des productions comme M
etal Gear Solid 4, Bayonetta ou Super Mario Galaxy n'ont pas à douter de leurs qualités de programmation face à des productions ou des franchises comme Red Dead Redemption, Call of Duty ou ou Battlefield.
Dans la salle, un petits mélange de rires et de stupéfaction. Et la polémique qui prend la poudre sur le profil Twitter du canadien, où il a dû faire face aux commentaires évidemment quelque peu agités d'un grand nombre de personnes. 

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S'il reconnait sur Twitter avoir été un peu hard dans la répartie, Phil Fish n'en démord pas moins sur la médiocrité des jeux nippons du moment. Sur DeviantART, il ne cache pas pour autant sa sympathie et son intérêt pour des oeuvres video-ludiques comme Rez, Ico et Katamari Damacy.
Un peu plus tard, toujours via Twitter, il a ajouté : "Les gens disent qu'ils vont pirater mon jeu car ils ne m'aiment pas. Les joueurs sont vraiment les pires putains de personnes au monde."


Fez a enfin fini par sortir un 13 avril 2012 après un développement fleuve et un soucis du détail peut-être un peu trop perfectionné. Un jeu combinant pixelart et 3D dans un gameplay rappelant malgré tout certaines productions nipponnes comme Crushed ou Super Paper Mario. 


"Nous travaillions sans relâche sur le jeu ; simplement, nous ne savions pas exactement combien de contenus nous mettrions à l'intérieur. Cela a pris environ quatre ans avant que nous sachions à quoi ressemblerait le jeu fini. Après, il était juste question de le terminer... J'aurais pu continuer à travailler sur ce jeu pour toujours – il y a beaucoup de choses que je n'ai pas réussi à inclure – mais à ce stade, lorsque vous avez travaillé sur un projet pendant si longtemps, vous devez vous imposer des limites et vous dire que c'est terminé."

"Ce jeu, c’est moi, c’est mon ego. Mon identité est en jeu."

Il reste à penser que son créateur, si tenté qu'il soit un brin narcissique, reste une personnalité qu'il faudra suivre dans ce milieu où tous les coups sont permis et toutes les sorties imprévisibles...




Allez Phil,
Allez...
Dessine-moi un Fez...


























Pour ceux qui voudraient en sa-voir un petit peu plus...


... en attendant que Polytron imagine un portage vers nos personnal computers...
Vous pourrez toujours, comme moi, vous consoler en fermant les yeux. Il suffit juste de cliquer ici et d'écouter... Legend... Knowledge... Nocturne... Majesty... Home...
Et sinon lire ce papier web, The Making of Fez (en anglais).

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